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Conclusions générales

01

En mars 2025, les banques alimentaires canadiennes ont enregistré presque 2,2 millions de visites, le nombre le plus élevé de leur histoire.

En mars 2025, les visites dans les banques alimentaires ont même dépassé le nombre record de visites faites l’année dernière. Ce niveau d’utilisation sans précédent correspond à des taux d’insécurité alimentaire record.

02

Le recours aux banques alimentaires a doublé depuis mars 2019 et est 5,2 % plus élevé qu’en 2024.

Le taux de croissance observé au cours des cinq dernières années a de loin dépassé tout ce que le réseau des banques alimentaires a jamais connu à l’échelle nationale. Les taux d’utilisation des banques alimentaires ont doublé à l’échelle nationale depuis 2019, ce qui comprend une augmentation de 5,5 % enregistrée l’année dernière. Cette croissance signifie que les banques alimentaires ont de plus en plus de difficulté à répondre complètement à la demande.

03

Pour 19 % des clients des banques alimentaires, l’emploi constitue leur principale source de revenu, comparativement à 12 % en 2019.

La proportion des clients des banques alimentaires dont la principale source de revenu est l’emploi continue d’augmenter. Ce groupe représente maintenant 19,4 % des clients des banques alimentaires, comparativement à 18,1 % l’année dernière. Jusqu’en 2022, année où les effets de l’inflation rapide se sont fait sentir, ce groupe représentait généralement entre 10 % et 12 % de tous les clients. Cette année, l’incidence cumulative de l’inflation a davantage diminué le pouvoir d’achat des travailleurs, même ceux dont les revenus sont supérieurs au seuil de pauvreté officiel.

04

Les augmentations cumulatives du coût des produits essentiels correspondent au recours accru aux banques alimentaires.

Les augmentations cumulatives du coût des produits de première nécessité, comme le logement et la nourriture, ont créé une crise durable d’abordabilité pour de nombreuses personnes au Canada. Depuis 2021, l’indice des prix à la consommation (IPC) général a augmenté de plus de 18 %. Les coûts associés au logement, à la nourriture et au transport ont respectivement augmenté de 26 %, 25 % et près de 20 %. Ces coûts ont de beaucoup dépassé la croissance moyenne des salaires et correspondent au recours accru aux banques alimentaires pendant cette période.

05
Le loyer l’emporte sur la nourriture dans les ménages gagnant les revenus les plus faibles.
Le coût du logement accapare la majeure partie du revenu disponible des ménages à faible revenu. Les gens qui affichent les revenus les plus faibles, notamment les prestataires de l’aide sociale provinciale, dépensent plus de 66 % de leur revenu disponible pour le logement. En 2021, ce chiffre était de 49 %. Alors que les coûts non négociables du logement accaparent une proportion croissante du revenu disponible et que l’épargne diminue, les ménages à faible revenu sont confrontés à un risque accru d’insécurité alimentaire et de dépendance aux banques alimentaires.
06

Les enfants représentent le tiers des usagers des banques alimentaires.

Le pourcentage d’enfants de moins de 18 ans qui ont recours aux banques alimentaires est demeuré stable à 33 %. Toutefois, compte tenu de la hausse du recours aux banques alimentaires depuis la période antérieure à la pandémie, ces 33 % représentent maintenant près de 712 000 visites, soit une hausse de plus de 340 000 visites par mois, comparativement au chiffre prévalant il y a cinq ans. De plus, la proportion de ménages à deux parents ayant des enfants de moins de 18 ans qui ont recours aux banques alimentaires a augmenté considérablement, passant de 18,8 % en 2019 à 23 % en 2025.

07

70 % des clients des banques alimentaires habitent dans des logements économiques.

Les logements à loyer économique sont le type de logement le plus courant chez les ménages qui ont recours aux banques alimentaires, car ils représentant 70,4 % de tous les modes d’occupation du logement. Les clients des banques alimentaires qui indiquent appartenir à un groupe racisé, qui sont au Canada depuis moins de dix ans ou qui habitent dans de grands centres de population de 100 000 personnes ou plus sont plus susceptibles de vivre dans un logement à loyer économique.

08

L’aide sociale provinciale, franchement insuffisante, demeure la source de revenu la plus courante des clients des banques alimentaires.

L’aide sociale provinciale, qui comprend à la fois l’aide sociale générale et les prestations d’invalidité provinciales, est la principale source de revenu de plus de 40 % des clients des banques alimentaires. Malgré le fait que certaines provinces aient mis en place des initiatives visant à augmenter les revenus des personnes qui bénéficient de l’aide sociale, comme l’ajout de paiements ponctuels compensatoires relatifs au coût de la vie et l’indexation des taux à l’inflation), les revenus d’aide sociale demeurent si bas que tous les types de ménages qui reçoivent de l’aide sociale vivent sous le seuil de pauvreté dans presque toutes les provinces et tous les territoires.

09

34 % des clients des banques alimentaires sont des nouveaux arrivants au Canada qui habitent au pays depuis dix ans ou moins.

Les nouveaux arrivants au Canada, c’est-à-dire ceux qui sont au pays depuis dix ans ou moins, représentaient 34 % des clients des banques alimentaires, ce qui est stable par rapport à l’année dernière, mais nettement plus élevé par rapport à 2019. Les nouveaux arrivants récents qui occupent actuellement un emploi ont généralement des conditions de travail précaires et reçoivent des salaires moins élevés. Ces deux facteurs expliquent les niveaux plus élevés d’insécurité alimentaire dans ce groupe. Les membres de ce groupe sont également moins susceptibles d’avoir accès à deux soutiens du revenu de dernier recours, soit l’assurance-emploi ou l’aide sociale provinciale, s’ils perdent leur emploi parce qu’ils ne satisfont pas aux critères d’admissibilité. L’intensification du besoin parmi les nouveaux arrivants met en évidence les lacunes considérables de notre filet de sécurité sociale et renforce la nécessité d’une réforme urgente.