Nous souhaitons toujours en apprendre davantage sur les personnes qui travaillent dans les banques alimentaires du Canada! Ce mois-ci, nous braquons les projecteurs sur Kerri Abbott, de la Société de Saint-Vincent de Paul, à Carbonear, T.-N.-L.
Quel est votre rôle dans le réseau des banques alimentaires?
Je suis coordonnatrice de la banque alimentaire de la Société de Saint-Vincent de Paul de Carbonear, à Terre-Neuve-et-Labrador. Il s’agit d’un poste de bénévole. Nous répondons chaque mois aux besoins de centaines de familles, dont certaines habitent à plus de 350 km de nos locaux. Nous organisons également des repas communautaires et assurons la prestation de divers programmes et services offerts dans notre immeuble récemment rénové.
Décrivez votre journée de travail typique en un mot.
Unique, jamais de routine. Chaque jour, les bénévoles s’appuient sur leur éducation, leur expérience et leur enthousiasme pour répondre aux besoins de ceux que nous servons. Ils dépassent les attentes et sortent des sentiers battus. Leur attitude axée sur les solutions définit la façon dont nous relevons chaque jour de nouveaux défis.
Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer dans les banques alimentaires?
À l’époque, je travaillais avec un organisme sans but lucratif qui se consacrait à l’accès au logement et à lutte contre l’itinérance, et j’avais été amenée à entrer en communication avec un groupe communautaire. Quelque temps après, une dame du groupe m’a approchée pour m’informer que la banque alimentaire locale risquait de fermer en raison du manque d’intérêt pour la gestion des activités de l’organisme. J’ai rencontré l’équipe de la banque et commencé à y faire du bénévolat. Dès la première journée, j’ai servi une femme qui mangeait des cubes de glace pour tromper sa faim. Je me vois encore en train d’écouter son histoire, debout dans sa cuisine. Le garde-manger et le réfrigérateur étaient vides. J’ai compris que ce que je lui apportais n’était pas simplement une boîte de nourriture, mais de l’espoir. C’est depuis ce moment que je suis engagée auprès des banques alimentaires.
Quelle est votre plus grande réalisation dans votre poste actuel?
En fait, mes réalisations sont le résultat d’un travail d’équipe. J’aimerais vous en présenter deux. La première a eu une incidence sur le fonctionnement quotidien de notre banque alimentaire et les services que nous offrons. Il s’agit de l’acquisition de l’immeuble où nous travaillons et de l’obtention du financement pour réaliser des rénovations (intérieures et extérieures), qui étaient nécessaires à la poursuite de nos activités et à l’élargissement de nos programmes et services. La deuxième est la sensibilisation que nous faisons relativement à notre mandat et au problème de la faim dans la région. C’est ce qui nous permet de pouvoir compter sur le soutien de donateurs, d’organisations partenaires et de bienfaiteurs exceptionnels pour mener nos activités et assurer la prestation des services. Nous leur en sommes très reconnaissants!
Quel est le plus grand défi que vous devez surmonter dans votre poste actuel?
Le plus grand défi est d’être proactifs plutôt que réactifs. C’est ce à quoi nous aspirons pour nos programmes et services. En effet, nous devons surtout nous concentrer sur le fonctionnement quotidien : avoir assez de nourriture pour répondre aux besoins croissants de notre région et organiser les collectes de denrées nécessaires pour y arriver. Mais comment pourrions-nous mieux aider ceux que nous servons?
Si vous pouviez faire un seul vœu pour régler le problème de la faim au Canada, quel serait-il?
C’est facile! Mon seul souhait serait qu’il n’y ait pas d’insécurité alimentaire et que tout le monde ait accès à des logements abordables et sûrs.
Quel talent aimeriez-vous le plus avoir?
Celui de dessinatrice – je n’arrive même pas à dessiner correctement des bonshommes-allumettes.
Si vous pouviez remonter le temps et vous donner un conseil à vous-même, quel serait-il?
Faire les choses une étape à la fois. Les échéanciers et les délais serrés peuvent être accablants, et nous sommes piégés par l’idée qu’il faut absolument tout faire tout de suite. Mais si vous y allez une étape à la fois, non seulement votre charge de travail devient plus facile à gérer, mais vous profitez davantage de votre expérience et pouvez en tirer des leçons.
Qui sont vos héros, réels ou fictifs?
Mes héros réels sont les bénévoles de la banque alimentaire. Nous avons manqué de chauffage pendant une certaine période, cet hiver, mais ils ont continué à travailler, même s’il faisait très froid. Ils ont fait preuve d’un engagement déterminé et inflexible envers les personnes que nous servons. Je ne saurais trop souligner le froid qu’il faisait parfois, surtout lors de la préparation des paniers de Noël, mais ils ont travaillé dans la joie et la bonne humeur (et beaucoup de vêtements), et ont toujours répondu présents. Ils sont incroyables!
Quelle est votre conception du bonheur?
Le bonheur, c’est boire une tasse de café bien fort sur ma terrasse avec mon chien, Bella, ou passer du temps à rire avec ma famille et mes amis.
Quelle est votre devise?
N’ayez pas peur de l’échec, mais ayez peur de ne pas essayer. Faites-le.
Apprenez-nous un fait inusité à votre sujet.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’adore les théières. Probablement à cause de Madame Samovar, dans La Belle et la Bête.
Quelle chanson vous représente le mieux?
J’aime beaucoup Tom Petty. Sa chanson I Won’t Back Down porte sur la résilience. Je l’adore!
Connaissez-vous une banque alimentaire ou un acteur du milieu que nous pourrions mettre en vedette dans la prochaine édition du Coup de projecteur? Communiquez avec nous à l’adresse communications@foodbankscanada.ca.